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Super contente de vous retrouver sur Sauces Digitales, le podcast marketing qui part à la rencontre des experts et des expertes du digital de la Caraïbe and beyond ! Mon objectif, te faire découvrir toutes les compétences du marketing digital.
Je suis Nalaa, consultante en marketing de contenu. Si tu kiffes Sauces Digitales, n’hésite pas à partager ton avis avec 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify.
Présentation de Cindy Pradel sur le thème de la production audiovisuelle
Nalaa : Dans l’épisode précédent, on a parlé de l’Inbound Marketing avec Jade et aujourd’hui je reçois Cindy Pradel de l’agence Acerola Production. Bonjour Cindy.
Cindy : Bonjour Nalaa.
Nalaa : Je suis super contente de t’accueillir. Pour donner un peu de contexte, Cindy et moi sommes allées à l’école ensemble. Donc voilà, BT représent, toujours mettre en avant les gens de Basse-Terre dans ce podcast. Au final, tu es vraiment une personne qui m’a inspirée dans ma vie parce que tu as été la première à rentrer au pays. Quand ça a été mon tour l’année dernière, j’ai beaucoup pensé à toi. Je pense que tu es partie à un moment où c’était plutôt rare de le faire et je me suis dit wouaw.
Cindy : C’était la période des attentats et j’avais envie de rentrer.
Je me suis dit si je commence à travailler en France, je vais rentrer dans une boucle interminable et rentrer à 40 ans ou à la retraite. Je ne voulais pas de tout ça donc je suis rentrée.
Nalaa : Qu’est-ce qui a fait que tu as pris cette décision à ce moment précis ? Parce que du coup, moi au début de la vingtaine, je n’étais pas consciente du tout de cette notion de se prendre dans un engrenage et tu mets du temps à rentrer. Ça m’a un peu prise par surprise, je me suis dit wouaw, ça fait quand même 8 ans que je suis là.
Cindy : En fait, mes parents ont vécu ça, à un moment ils m’ont dit fais attention parce que ça fait quand même un bout de temps que tu es là-bas. Si tu ne veux pas rester, tu vas être contrainte d’y rester parce que tu auras trouvé un travail, etc. Ça va être compliqué pour toi de rentrer. Il y a eu beaucoup d’événements dans ma vie qui ont fait que…
Cindy : C’était le moment de rentrer, le pays me manquait, je voulais retrouver le soleil parce que être victime de la météo, c’est particulier et la Guadeloupe, c’est la Guadeloupe quoi.
Nalaa : Ouais, je suis entièrement d’accord avec toi. Est-ce que tu peux présenter l’agence Acerola et ton rôle ?
Cindy : L’agence Acerola est une agence de production audiovisuelle spécialisée dans les spots publicitaires et les vidéos événements d’entreprises de types interviews, etc. Depuis 2020 (Covid), on fait également du Community Management. Du coup, on est 3 associés : Jennifer qui s’occupe principalement de la captation vidéos et des prises de vues aériennes parce qu’elle est également télépilote de drone professionnelle, Emerick lui est aussi cadreur mais aussi photographe et puis il y a moi. Je m’occupe de la post-production et d’une partie du Community Management.
Nalaa : Ce que tu me disais en off, c’est que…
ce sont des choix qui sont apparus par rapport à vos appétences ?
Cindy : En grande partie oui, puisque Jennifer a un master en langues étrangères, Emerick qui a un parcours en comptabilité et moi un master en Communication. Jennifer et moi avons toujours eu une passion pour tout ce qui entoure l’audiovisuel, je fouillais déjà dans Windows Movie Maker plus jeune et ensuite on avait une chaîne YouTube qui fonctionnait plutôt bien pour l’époque et Emerick a toujours été un grand passionné de photos. Jennifer c’est ma sœur, on s’était lancées dans une chaîne YouTube et bon voilà.
Nalaa : Si tu veux faire repartir la chaîne YT, c’est le moment !
Cindy : Ah non, si je pouvais la cacher…
Nalaa : Ce que ça me rappelle, c’est qu’on est tous et toutes nulles au début. Je dis pas que ce que vous faites est nul, mais forcément vu là où tu es aujourd’hui avec Acerola, avec ton équipe, c’est quand même un autre niveau. Donc aujourd’hui, ce contenu à l’air moins quali, mais il fallait passer par là pour faire mieux.
Cindy : Ah oui et aussi j’avais un ami dans le domaine qui m’aidait, ça m’a permis de découvrir les bases du montage vidéo et des logiciels.
Le quotidien d’une co gérante d’agence
Nalaa : Tu peux nous en dire un peu plus sur votre quotidien en tant que co-gérante de l’agence ?
Cindy : Je dirais que c’est beaucoup de boulot, d’organisation, de montages mais aussi beaucoup de café pour quelqu’un qui n’en buvait pas du tout il y a quelques années.
Nalaa : T’es à combien par jour ?
Cindy : alors je suis une petite gourmande donc je rajoute un peu de lait et je dirais au moins 2 par jour.
Nalaa : Ça va c’est plus que raisonnable tu sais qu’il y a des gens qui en boivent 5 et les gens bien sûr, je ne parle pas de moi, ils ont l’œil qui convulse après.
Nalaa : Tu disais sur ton quotidien ?
Cindy : être co-gérant c’est beaucoup de boulot, notamment gérer les imprévus. Ne serait-ce qu’hier, j’avais prévu de faire une petite journée montage tranquille et je me suis retrouvée à gérer des imprévus.
Pourquoi créer une agence plutôt que de travailler en freelance ?
Nalaa : Qu’est-ce qui t’a poussé à monter une agence ? Pourquoi pas du freelance par exemple ?
Cindy : C’est quelque chose qui m’a vraiment passionné comme je te l’ai dit avec la chaîne YouTube, et avec les montages photos je ne sais pas si tu te rappelles ?
Nalaa : ah oui Cindy c’était LA personne à connaitre pour avoir un montage photo de folie sur Skyblog avec le Sépia et tout. Avec des strass et tout machin mais je trouve ça fou ! Pour moi c’est vraiment ce qui forge les intérêts qui vont nous pousser ou non à exercer certains métiers plus tard. Y’a un rapport entre les montages que tu faisais sur photofitre et le fait qu’aujourd’hui t’ai une agence de production audiovisuelle.
Cindy : Ah photofiltre wouaw l’ancêtre. Je discutais avec mes associés de ça et c’est vrai que ce sont des passions qui ont toujours été là. Emeric par exemple a toujours aimé la photographie. Et puis après mon master en Communication, je voulais absolument revenir en Guadeloupe (soleil vie) et travailler à mon compte. Et je discutais avec les personnes qui sont aujourd’hui mes associés et on avait tous les 3 ces passions qui étaient complémentaires.
Nalaa : Pourquoi Acerola ? Tu peux expliquer pour ceux qui ne connaissent pas ?
Cindy : On nous le demande souvent. On voulait quelque chose qui montre que nous sommes locales, du pays, pétillants, dynamiques. Et l’idée de Acerola nous est venue. Acerola = la cerise pays pleine de vitamines comme nous.
Différences entre production audiovisuelle pour médias traditionnels et pour les réseaux sociaux
Nalaa : Du coup avec Acerola, vous faites de la vidéo à la fois pour des médias plus traditionnels comme la télé et pour les réseaux sociaux. Ça doit être le jour et la nuit entre ces deux types de projets non ?
Cindy : Tellement ! Sur les réseaux il faut réussir à capter l’attention rapidement donc il faut quelque chose qui ait un message fort dès le début. Maintenant, avec les réseaux sociaux on le sait, on consomme énormément d’informations et c’est un vrai challenge à chaque fois.
Pour la TV, on fait en majorité des spots publicitaires donc le challenge peut paraître similaire puisqu’il faut aussi savoir capter l’attention en parfois 15 à 30s et ensuite les pousser à agir avec des call to action. Mais la grande différence c’est la façon de transmettre le message et pour quelle cible. Du contenu sur Instagram avec un jeune influenceur ne va pas forcément parler à quelqu’un qui regarde la télé.
Analyser son audience pour mieux performer
Nalaa : Et ça m’amène à ma prochaine question. C’est vrai que dans le cadre des campagnes il y a une étude d’audience pour savoir ce qui correspond est-ce que la façon d’étudier l’audience est la même ?
Cindy : Je pense qu’on sera tous d’accord dessus, la moyenne d’âge des gens qui regardent la TV et la moyenne d’âge des gens sur les réseaux sociaux n’est pas la même, donc forcément les habitudes de consommation sont différentes.
Nalaa : Quel est Oui ça c’est les résultats de ton analyse qui après donnent lieu à quelques idées. Après c’est surtout parce que perso je n’ai jamais travaillé pour la télé.
Je me demande si on te partage des documents, des statistiques d’audience ou est-ce que tu es livrée à toi-même ?
parce que du coup sur les réseaux sociaux tu vas voir les statistiques du compte pour comprendre ce qui intéresse l’audience mais après tu fonctionnes aussi beaucoup avec des trends et je me demandais si pour la télé c’était la même ?
Cindy : Pour la télé c’est particulier parce que les briefs sont bien plus détaillés. Les clients viennent avec leur cible et tout.
Nalaa : Quel Du coup est-ce que c’est mieux si les clients viennent avec leur cible déjà prête ? où est-ce que c’est plus difficile ?
Cindy : C’est plus facile dans la mesure où l’on sait où on va. Dans d’autres cas, il peut y avoir un challenge sur comment faire.
La créativité audiovisuelle au service de la télévision
Nalaa : Du coup est-ce que tu dirais que c’est plus difficile de se caler sur des trends pour faire du contenu pour la télé ?
Cindy : clairement. La télé c’est plus compliqué parce que c’est un média traditionnel.
Nalaa : c’est aussi qu’à partir du moment sur Instagram quand tu sais que tu dois faire un reel, tu sais que tu vas devoir mettre du texte sur plusieurs slides ou tourner une vidéo avec du texte. La télé c’est un peu plus large.
Cindy : il faut faire preuve de plus de créativité. Je ne peux pas juste reprendre une trend ou mettre une musique tendance. Il y a aussi la question de la réglementation au niveau des droits et des formats de diffusion.
La boite à outils d’un créateur de vidéo
Nalaa : Quel est ton top 5 des meilleurs outils au quotidien ?
Cindy : Google Agenda j’oublie tout = je note tout, mes logiciels de post-prod (Final Cut Pro, Adobe Premiere Pro, lightroom) et of course Notion parce que sans Notion je ne suis pas.
Nalaa : My girl j’adore !
Cindy : je commence à travailler, j’ouvre Notion parce que sinon je ne sais pas où je vais !
Comment se lancer dans la vidéo
Nalaa : Petit cas pratique Imaginons que je viens de créer une entreprise, et je m’intéresse à la vidéo. Je vois que c’est un format présent partout et j’aimerais bien créer du contenu vidéo sur mon business. Comment je me lance ?
Cindy : …Tu viens voir Acerola ?
Nalaa : mais encore ???
Cindy : Plus sérieusement, avec l’équipe on discute de ton projet, de tes objectifs, de ta cible, de ton budget aussi. Et ensuite on détermine les canaux, les formats adaptés à tout ça. Puis on te fait une proposition de script si besoin, un planning de production puis de publications. Mais chaque projet est différent, on fait du 100% personnalisé donc tout dépend du projet.
Nalaa : D’accord si je comprends bien, ça dépend des entreprises mais a priori, les objectifs, une cible définie, les canaux, le script, le format et le budget sont communs à tous les projets ?
Cindy : C’est ça !
Nalaa : Donc si je veux me lancer, il faut au moins que j’ai ces éléments en tête pour travailler avec vous ?
Cindy : Ou alors on en discute pour le définir ensemble !
Nalaa : D’accord c’est bien compris et j’ai bien retenu quand tu as insisté sur le budget. C’est un truc qui est commun à toutes les prestas dans le marketing digital ! Ladies and Gentlemen vous ne pouvez pas débarquer et dire j’ai pas de budget, j’ai pas d’infos. Y’a trop d’informations sur internet pour ne pas avoir de budget aujourd’hui !
Cindy : D’ailleurs, on est contre l’idée du libre de droits, donc dans le cadre du CM ce sont 100% des visuels produits par Acerola. Le prix n’est pas le même.
Nalaa : Les banques d’images sont très pratiques mais ce n’est pas la meilleure façon de se distinguer de la concurrence. Y’a une fille en ce moment qui a des lunettes un petit afro et des cahiers et on l’a voit partout ! Ça vient d’Adobe Stock et je pense même que vous pouvez la retrouver quelque part sur mon site.
Cindy : effectivement on voit les mêmes images partout ça fait qu’on confond le contenu entre les marques et ça n’aide pas du tout.
Comment transformer efficacement les idées en projets concrets grâce à une collaboration étroite avec ses clients ?
Nalaa : Donc c’est un parti pris à avoir et c’est valable pour toutes les expertises du digital en général. Moins cher veut sûrement dire moins de personnalisation. Faut rester cohérent et arrêter de poser des questions BANAUX.
Alors sur Instagram, votre tag line est “Vous n’avez qu’à le penser et nous le réalisons” j’adore ! Est-ce que tu peux rentrer dans le détail des premières étapes de collaboration avec un ou une nouvelle cliente ?
Cindy : Merci c’est très récent. On a changé de tag line et d’identité visuelle il y a quelques semaines d’ailleurs. Certains clients ont une idée très claire de ce qu’ils veulent lorsqu’ils nous approchent. Notre but c’est de transformer ce qu’ils ont dans leur tête, leur vision en quelque chose de réel. C’est le sens même de notre tag line. De recadrer aussi en fonction de ce qui leur correspond le mieux. Et on a d’autres clients avec qui on doit vraiment travailler sur un projet dans son entièreté.
Je donne l’exemple d’un client qui, récemment, savait qu’il voulait créer du contenu, qu’il voulait communiquer sur ses produits mais n’avait aucune idée de quel message transmettre, comment faire, quoi faire etc. Dans des cas comme celui-là, on travaille vraiment avec le client sur ce qu’il veut mettre en avant, sur sa cible, sur le ton à employer, sur l’esthétique, sur le message précis, sur le scénario. Enfin, voilà toutes ces choses qui vont au final définir son projet et nous aider à le réaliser.
Nalaa : C’est la direction artistique non ?
Cindy : Oui voilà ! Notre objectif c’est aussi de transformer les messages des clients en image.
Le profil des clients d’une agence de production audiovisuelle
Nalaa : J’en parlais avec d’autres freelances marketing et c’est vrai que dans les métiers de la comm, toute la partie DA peut avoir l’air un peu opaque. Et je pense que ça fait toute la différence quand on prend le temps d’expliquer au client ou prospect comment ça marche.
Nalaa : Prochaine question sur le profil de vos clients, ils sont plutôt en Guadeloupe, sur d’autres îles, en France, à l’étranger ?
Cindy : Chez Acerola, on travaille en très grande partie avec des clients locaux mais on pense à s’étendre.
Nalaa : Vous trouvez qu’il y a une différence entre le marché français et le marché guadeloupéen au niveau du digital ?
Cindy : Oui mais elle a tendance à s’estomper je dirais. En Guadeloupe, depuis le covid surtout on a compris que créer du contenu et avoir une présence ne serait-ce que sur les réseaux sociaux par exemple c’était super important. Je parle de mon domaine, je vois de plus en plus de contenu vidéo quali par exemple. Les gens qui font de la création de contenu en Guadeloupe sont souvent très bons. On a des vidéastes de qualité ici en plus !
Nalaa : on en profite pour faire un coucou à Guéric de Tufékwa qui est complètement autodidacte sur la vidéo et qui cartonne avec le média Tufékwa.
Les choses à éviter
Nalaa : Passons aux choses à éviter. Quels sont les a priori ou éléments à éviter quand il s’agit de la production vidéo ?
Cindy : …penser que du contenu au téléphone et du contenu à la caméra c’est identique (“je peux faire ça avec mon téléphone”). C’est vrai qu’il y a des téléphones qui filment en très bonne qualité aujourd’hui (4K 60 images secondes) et qui sont tout à fait adaptés à de la création de contenu. Mais tout dépend en effet du canal sur lequel ce contenu sera diffusé et de l’objectif souhaité.
Nalaa : C’est les mêmes qui te disent qu’ils ne vont pas au restau parce qu’ils peuvent se faire à manger chez eux. On vous voit !
Cindy : C’est exactement ça ! Non, non c’est pas du tout pareil, là y’a des personnes qui, en plus d’avoir des caméras professionnelles, ont toute une expertise derrière dans la prise de vue et dans le montage lorsqu’on fait appel à une entreprise comme la nôtre.
Aussi au niveau du montage quand les gens mettent des logos pas détourés et en mauvaise qualité sur les vidéos. Je sais pas si tu as déjà fait attention ?
Nalaa : oui bah oui surtout le fait de ne pas avoir son logo en SVG en fait. Je trouve que c’est un format trop peu répandu pour tout ce qu’on peut faire avec. Après c’est peut-être un défaut professionnel mais perso j’ai tendance à me souvenir de l’élément qui était de mauvaise qualité par rapport aux autres.
Cindy : c’est super frustrant parce que je me retrouve à détourer à la main et quand c’est déjà de mauvaise qualité, c’est compliqué.
Nalaa : ceci est une annonce publique, pensez à votre presta et à lui fournir des informations et des fichiers de qualité soit en SVG ou à défaut en PNG fond transparent. D’ailleurs Cindy c’est quoi la taille minimum.
Cindy : Je sais pas mais l’idéal serait qu’il soit vectorisé !
Nalaa : Admettons qu’il n’est pas vectorisé parce que la personne l’a fait sur Canva version gratuite. Comment on fait ?
Cindy : Je sais pas mais il faut qu’il soit vectorisé !
Nalaa : Admettons qu’il n’est pas vectorisé parce que la personne l’a fait sur Canva version gratuite. Comment on fait ?
Cindy : Je sais pas, si c’est un png j’aimerais qu’il ne soit pas full pixelisé quoi !
Nalaa : Faut donner une petite force aux debrouya !
Cindy : On va dire minimum 300*300 mais c’est le MINIMUM, moi ça m’embête
Nalaa : Si on veut avoir des vidéos de qualité, il faut fournir des fichiers sources de qualité. Et je dirais même que c’est quelque chose qui s’étend à l’identité de marque en général. Quand on s’adresse à un ou une presta il faut avoir une vision claire de ce qui s’est passé dans l’entreprise au préalable, une ligne éditoriale, des fichiers sources bien rangés et ça pour des agences comme Acerola c’est un gain de temps parce que vous arrivez avec tous les éléments nécessaires pour démarrer le projet.
Cindy : Je tiens quand même à dire que ce n’est pas le téléphone le pb. En soi y’a des clients qui nous demandent du contenu réalisé avec un smartphone et on le fait. Mais nos cadreurs utilisent des outils professionnels comme des stabilisateurs etc…
Nalaa : Oui je ne pense pas que ce soit l’outil la remarque. De toute façon, pourquoi la personne vient te demander de collaborer pour dire ensuite “ah bah je peux le faire moi-même”, mais si tu peux le faire toi-même pourquoi tu me déranges ?
Cindy : c’est ça lol
Nalaa : c’est un truc qui arrive trop pour ne pas être soulignée + story time de la meuf qui vient me voir tous les 3 mois avec un projet urgent pour me dire à chaque fois ah je vais me débrouiller. Et entre toutes les périodes bah au final elle n’a rien fait
Cindy : c’est clairement ça, j’étais bien pourquoi tu viens. C’est clair que je ne vais pas aller voir le directeur de Carrefour pour lui dire “tes produits ne sont pas bons”
Nalaa : c’est ça “moi je préfère aller à Leclerc et j’avais ça a dire”
Les facteurs de succès
Nalaa : Pour toi, qu’est-ce qui fait le succès d’une vidéo ? Alors je sais que ça dépend de la plateforme du coup je vais vous poser la question des facteurs de succès par plateforme. Comment créer un réel performant ?
Cindy : raconter une histoire déjà, c’est super important de transmettre un message, communiquer une émotion, mais aussi faire du beau en respectant les formats de la plateforme. avoir une image de marque aussi c’est important que les utilisateurs reconnaissent ta marque. Respecter les formats. Une vidéo sur insta qui n’est pas en 9:16 ne performera pas aussi bien. Les trends ça fonctionne super bien aussi : réutiliser les musiques tendances ça permet de capter l’attention d’un public qui aurait peut-être ignoré le contenu en temps normal.
Nalaa : Complètement et sur TikTok ?
Cindy : Rendre son contenu attractif en suivant les tendances à la mode. Les trends c’est la base de Tik Tok, d’ailleurs même Instagram s’en est inspiré, c’est fondamental de surfer sur les tendances sur Tik Tok. Le Storytelling : raconter une histoire et susciter la curiosité, résoudre un problème, ajouter de la valeur à quelque chose de précis sans trop en donner pour autant pour qu’ils aient envie de regarder vos autres vidéos. Travailler son accroche, pour moi c’est l’élément le plus important de votre vidéo. Et puis utiliser les outils de Tik Tok pour le montage, le texte, les filtres, transitions, c’est super intuitif.
Et aussi, je sais qu’on ne sera pas tous d’accord à ce niveau mais pour moi les formats et la qualité d’image c’est super important pour développer une communauté.
Alors oui je sais que tout le monde n’est pas vidéaste.
L’idée n’est pas de se mettre la pression pour créer un contenu de cinéma, mais selon moi la qualité d’image a aussi son importance.
Nalaa : je ne suis pas sure d’être d’accord. Sur Instagram je suis d’accord sur le côté esthétique étant donné que c’est un réseau basé sur l’image, faut faire des trucs beaux avec un background bien rangé.
Mais sur TikTok j’ai l’impression que c’est plus spontané, le message compte plus par rapport à la qualité de la vidéo. Sur TikTok j’ai jamais vu autant de gens “à l’arrache” entre guillemets percer. Sur Instagram je ne sais pas si ces vidéos auraient buzzé de la même façon parce que sur TikTok il y a tout l’aspect autour du sentiment que ça te procure.
Perso par exemple je partage énormément de contenus TikTok à d’autres personnes qui comportent des fautes d’orthographe, alors que c’est rédhibitoire pour moi. Parce que je sais que tout comme moi, comme c’est TikTok, la personne va se concentrer sur le message. Alors que sur Instagram je suis beaucoup plus sélective.
Cindy : Je suis d’accord sur le fond. Surtout sur les fautes d’orthographes, je ne l’aurai pas fait sur d’autres réseaux. Mais une vidéo qui est dégueulasse, pixelisée sur TikTok j’ai quand même du mal. C’est pas esthétique en mode beau, c’est en mode quali avec les Ring light et tout.
Nalaa : Donc la perception de la qualité de la vidéo dépend du réseau sur lequel on se trouve et de ses fonctionnalités.
Cindy : Totalement
Nalaa : Autre question dont on a discuté en off Cindy, je sais que vous faites du Community Management sur Facebook et j’aimerais bien qu’on parle de l’ancêtre qu’est Facebook. Comme je te disais, pour moi c’est un peu un truc de boomer, mais justement ! La plupart des chefs d’entreprise en Guadeloupe en tout cas font partie de cette génération et sont donc actifs. Tu peux partager quelques astuces pour performer sur Facebook ?
Cindy : Déjà, je pense que c’est super difficile de performer sur Facebook en partant de zéro. On travaille avec des collectivités et on a cette chance de travailler sur de l’existant mais oui c’est super compliqué. Oui il faut déjà connaître sa cible, agir en fonction d’elle et faire du contenu qui lui parle. Parce que même si c’est un réseau social qui n’intéresse pas vraiment les jeunes, on est tous conscients de son importance auprès des chefs d’entreprises par exemple comme tu l’as dit.
Combien ça coûte ?
Nalaa : Passons à la fameuse question des tarifs. Combien ça coûte de créer une vidéo ?
Cindy : Honnêtement c’est super difficile pour moi de te donner un prix précis étant donné qu’on fait du 100% personnalisé. On s’efforce de proposer du contenu adapté à la demande de chacun de nos clients.
Meilleure anecdote
Nalaa : Storytime, quelle est votre meilleure anecdote ou ta pire expérience avec Acerola ?
Cindy : Je ne vais pas parler d’un client en particulier mais juste, quand on vous pose les micros, faites attention à ce que vous dites ou ce que vous faites. Vous n’imaginerez jamais tout ce que Jennifer et Emerick ont déjà entendu.
Evolution des compétences du marketing digital dans la Caraïbe
Nalaa : Comment les compétences du marketing digital vont évoluer dans la Caraïbe selon vous ?
Cindy :Franchement, j’ai hâte de savoir.
Ce qu’il faut retenir de l’épisode
Nalaa : Comme d’habitude, le récap avant de se quitter.
La vidéo est un outil fantastique pour communiquer. C’était clairement LA tendance de 2022 et ce sera clairement toujours d’actualité en 2023.
6 éléments à prendre en compte pour te lancer dans la production audiovisuelle :
- Les informations clés sur ta cible et l’audience
- Tes objectifs
- Un script
- Le canal de diffusion (attention la télé et les réseaux sociaux c’est pas la même)
- Le format souhaité
- Et le budget
La direction artistique est aussi un élément important. Il faut prendre le temps de comprendre cet élément si important dans l’audiovisuel et la communication en général.
Tourner des vidéos avec son téléphone versus avec tout un tas de caméras et d’objectifs à 2000€. C’est pas pareil. Tout dépend de l’effet souhaité mais il faudra y mettre du tiens. Confier son projet à des pros c’est aussi la garantie du travail bien fait.
Aussi comme sur tous les projets, tout dépend de la connaissance de votre cible et du brief que vous transmettez à votre prestataire. Dans le cadre de la création audiovisuelle par exemple, il est important de fournir des visuels de qualité notamment pour vos logos. Pensez à avoir une version en SVG ou en PNG fond transparent de tous vos éléments graphiques.
Croyez-moi, ça évite bien des maux de tête.
Pour performer avec la vidéo sur les réseaux sociaux, il faut raconter une histoire, associer son contenu aux trends, avoir une image de marque distinctive et respecter les contraintes de la plateforme sur laquelle vous souhaitez diffuser. J’ai envie de rajouter que pour comprendre comment fonctionnent les réseaux, il faut vraiment y passer du temps et vous approprier les codes.
J’ai tout bon ?
Cindy : Merci d’avoir accepté cette invitation, qui aimeriez-vous voir passer dans ce podcast ?
Cindy : Kimberley Demagny. Elle est spécialisée dans la stratégie de marketing digital dans le domaine de l’art et de la culture. C’est quelqu’un qui m’inspire. Comme je le lui dis souvent, je veux être comme elle quand je serais grande. Mais ouais j’ai hâte de l’entendre ici dans Sauces Digitales.
Nalaa : où est-ce qu’on peut vous retrouver ?
Cindy : On est présent sur LinkedIn agence Acerola, Facebook Acerola Production et sur Instagram @acerola.production au singulier.
Nalaa : Merci Cindy. Toi qui nous écoute, si à la suite de cet épisode, tu souhaites poser des questions, tu peux m’envoyer un DM sur insta @saucesdigitales au pluriel.
Toutes les infos de contact et les outils évoqués sont dans la description de l’épisode.
Et n’oublie pas si tu as aimé, tu peux nous laisser 5 étoiles sur Apple podcast ou Spotify !
On se retrouve bientôt pour plus d’interviews d’expertes et d’experts sur les nombreux métiers du digital.