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Bienvenue sur Sauces Digitales, le podcast marketing qui part à la rencontre des experts et des expertes du digital de la Caraïbe et au-delà !
Mon objectif, te faire découvrir toutes les compétences de cette merveilleuse discipline qu’est le marketing. Je suis Nalaa, consultante en marketing de contenu, et je suis toujours aussi contente de t’accueillir dans Sauces Digitales.
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Présentation de l’invitée Samora Curier alias Le Mwakast et de l’UI/UX Design
Nalaa : Dans l’épisode précédent, nous avons décortiqué tous les processus et stratégies autour de la création vidéo. Aujourd’hui, je reçois Samora Curier, alias le Mwakast, que vous connaissez sûrement déjà. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que dans la vie, Samora est Product Designer. C’est justement de cette expertise dont nous allons parler aujourd’hui. Samora, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Samora : J’ai 32 ans, je suis Product Designer en région parisienne. Après un Bac littéraire en Guadeloupe, j’ai fait plein de choses en hexagone, notamment du droit, de la socio… puis je me suis tournée vers le digital avec un Master aux Gobelins.
Nalaa : Pourquoi cette reconversion dans le digital ?
Samora : C’était autour de ma vie depuis un moment sans forcément me rendre compte que c’était un métier. J’avais plein d’activités et de projets qui m’emmenaient vers les réseaux sociaux. J’ai toujours été attiré par la créativité. J’ai fait un BTS comm, et j’ai eu un prof très intéressé par l’univers artistique. Grâce à ce professeur, je me suis dit let’s go.
Les coulisses du métier de Product Designer
Nalaa : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton quotidien en tant que Product Designer ?
Samora : C’est déjà faire partie d’une équipe. Là où je travaille, c’est une impact team. Pour ceux qui connaissent un peu l’agilité, on travaille avec une équipe pluridisciplinaire durant des sprints de 15 jours. Au quotidien, une daily le matin où on parle des projets en cours, puis différentes réunions avec les parties prenantes. Je bosse à l’international avec d’autres équipes et d’autres pays (Allemagne, Belgique). Je suis solitaire, j’aime bien être sur mon outil Figma à faire mes maquettes, etc. Beaucoup de présentations, et on est tous en remote.
Nalaa : Est-ce que le fait d’être seul est compatible avec le fait d’échanger avec autant de personnes ?
Samora : On est amenés à rencontrer du monde, mais au bout d’un moment, le designer est avec lui-même. C’est en amont qu’on échange et que l’on prouve ses observations.
Nalaa : Peux-tu nous aiguiller sur la différence entre l’UI et l’UX ?
Samora : Les deux sont les deux faces d’une même pièce. La compréhension des flows et parcours utilisateurs, buyer journey qui se manifestent en Wireframes (visuels sans formatting/sans couleurs), à la rencontre d’utilisateurs. L’UX…
L’UI, elle, se situe à mi-chemin entre l’aspect brand et l’ergonomie. Une interface belle, agréable et présentable, et en même temps faire quelque chose qui soit en accord avec la partie UX.
Nalaa : D’accord, donc c’est vraiment deux éléments qui vont ensemble, comme communication et marketing. Qu’est-ce qui t’a poussé à te former à ce métier ?
Samora : Mon envie d’avoir un métier qui a de l’impact, l’envie d’être dans l’innovation, participer à l’émergence de ce domaine en France. J’ai commencé l’UX en 2015.
Nalaa : C’était comment à l’époque ?
Samora : Beaucoup de gens sur PowerPoint et Photoshop en simultané.
Nalaa : Okay, deux outils drastiquement différents.
Samora : En entreprise, c’était compliqué d’avoir du budget pour de bons outils comme Sketch, du coup ils désignaient des interfaces sur PowerPoint, sur Adobe… tout ce qu’ils pouvaient en fait, et ça marchait ! Pas des trucs de folie, mais ça marchait !
Nalaa : Voilà, ça faisait le taf parce que c’était le début, quoi ?
Samora : Et surtout à l’époque, en tant que designer, on échangeait pas tant que ça avec les développeurs. J’étais en start-up, à la base dans une boîte qui créait des expériences sociales avec les joueurs, avec des recherches utilisateurs sous hypnose.
Nalaa : Développe sur l’hypnose ?
Samora : Détail de l’expérience + storytime Fifa.
UI (Interface Utilisateur) et UX( Expérience Utilisateur) l’importance de connaître sa cible
Nalaa : J’ai un peu parlé de l’UI dans le premier épisode sur les bases pour lancer son site internet, mais tu peux nous expliquer à quelle étape il faut considérer l’UI ?
Samora : C’est compliqué. Chaque projet, chaque entreprise a sa timeline pour se positionner. Par exemple, si tu veux créer l’expérience UX d’un festival, par exemple la All Day In, ils ont une identité graphique très marquante visuellement. Ils sont vraiment impactants. C’est comme BK ou McDo, ils mettent l’accent sur l’aspect visuel de la marque.
Dès le départ, quand tu commences à travailler l’UI, en fait, c’est parce que tu commences à penser aux formes, aux couleurs. Aujourd’hui, on utilise davantage des Design Systems ou des librairies de composants qui vont être utilisées dans l’affichage de l’interface.
En tant qu’UX Designer, on crée des blocs et des infos qui seront ensuite assemblées comme des legos.
Nalaa : Pour répondre à la question, donc on fait appel à un UI/UX Designer ?
Samora : Et un System Manager.
Nalaa : D’accord, parce que la configuration que tu as décrite, c’est plus celle que l’on trouve en entreprise où il y a des pôles et où chaque personne occupe un poste spécifique. Mais typiquement, je me mets dans la peau de quelqu’un qui bricole un peu. De mon côté, j’ai fait mon site internet solo parce que j’ai un peu des compétences, et en fait, ce sont des éléments que j’ai rajoutés après. Si tu es indépendant ou chef d’entreprise, tu fais comment pour le lancement d’un projet ?
Samora : Ils vont prendre un profil UI en freelance, flow customer journey. Ça me rappelle ce que j’ai fait pour la librairie générale. C’est un peu comme ça que j’avais bossé avec eux sur l’outil Komès. Soit ils se débrouillent avec WordPress ou Squarespace, soit avec un duo de prestataires UX/UI.
Nalaa : Je me permets d’insister là-dessus parce que le but de Sauces Digitales, c’est aussi de donner des informations pratiques et accessibles aux entrepreneurs et créateurs de projet.
Samora : Ce que je veux dire aux indépendants et à ceux qui se lancent, c’est qu’on est toujours sûrs de connaître sa cible et de savoir ce dont elle a besoin, mais on a toujours des idées préconçues. Et l’objectif de l’UX Designer, c’est justement de s’en débarrasser. Ne pensez pas que vous connaissez tout sur votre cible. Le premier truc à faire, c’est d’aller à la rencontre de votre cible.
Par exemple, on se dit qu’on a besoin de Starbucks en Guadeloupe, et on pense que c’est forcément ce dont les gens ont besoin, mais si on ne va pas voir les gens, on va passer à côté.
Nalaa : C’est hyper marrant que tu mentionnes Starbucks parce que quand ils sont arrivés en France, ils ont fait un flop. Parce qu’aux US, il y a beaucoup de problèmes d’intolérance au lactose et d’allergies, d’où la variété des laits. Donc payer 7/8 dollars pour un produit entièrement personnalisé pour toi, ça a du sens. Par contre, en France, ils ont dû en fermer plein quand ils se sont lancés parce que les produits étaient, et sont toujours, considérés comme trop chers. Aujourd’hui, tu remarqueras que Starbucks a des cafés dans des lieux hyper stratégiques : capitales et zones touristiques, pour agir en tant que repère pour les touristes, à défaut de s’inscrire dans la culture française. D’ailleurs, la première tentative de McDo sur le marché français, c’est la même. Ce sont des exemples importants parce que même les gros peuvent parfois oublier de privilégier leur cible.
Top 5 des outils essentiels pour un UI/UX Designer
Nalaa : Prochaine question : quel est ton top 5 des meilleurs outils au quotidien ?
Samora : Les plus utiles pour moi, c’est Figma pour les designers (vraie communauté + outil intuitif), Doctolib, parce que ça a réglé plein de problèmes par rapport à la prise de rendez-vous médical en ce moment.
Nalaa : Doctissimo ou Doctolib ?
Samora : Ah, j’ai dit Doctissimo ? Je voulais dire Doctolib, lol. Instagram, Product Hunt.
Nalaa : Dernier produit qui a percé sur PH ?
Samora : Notion ! Clubhouse.
Nalaa : Ah, Clubhouse, tu y vas toujours ?
Samora : Non, ce qu’il y a actuellement ne m’intéresse plus. Il y avait un côté shatta avec les rooms et les contre-rooms.
Nalaa : Je pense que c’est une question de contexte. On a moins le temps aujourd’hui, donc flemme de s’embrouiller avec 40 invités. Et Twitter Spaces ?
Samora : Oui, c’est la bagarre.
Nalaa : Aspect business sur Clubhouse : room à 8h00 sur l’algorithme d’Insta, 9h00 dernière baby mama de Nick Cannon, midi tout savoir sur comment investir dans l’immo. C’était éclectique. C’est comment TS ?
Samora : Je suis l’actu, plutôt orienté à gauche, donc des discussions sur ce qu’il se passe au gouvernement, le point de vue des journalistes. Aussi l’actualité de la Guadeloupe, notamment avec Space Dom-Tom où ils m’ont invités pour parler des problèmes d’eau. Mais j’y vais globalement moins que sur Clubhouse.
Nalaa : À deux doigts de me faire débarquer sur Twitter.
Samora : Twitter, c’est un peu cette relation toxique. Ça se passe mal, mais tu n’arrives pas à partir. Donc bon, tous les bons moments qu’on a passés, tu pardonnes. Après, depuis que Sir Elon est dessus, c’est le bordel.
Nalaa : Parfois, on a besoin d’une dose de chaos.
Samora : Oui, je suis d’accord avec toi.
Nalaa : C’est vrai. D’ailleurs, je trouve que Twitter est un vecteur d’innovation. À partir du moment où l’on partage des captures d’écran d’un réseau sur un autre et que ça marche, c’est clairement précurseur. Je me souviens des pages Facebook dont le seul but était de partager des tweets. Aujourd’hui, t’as des comptes Instagram comme les Répliques qui partagent presque que des tweets. La parole est libérée sur Twitter, l’innovation fuse.
Samora : Une capacité exceptionnelle pour transmettre un message. Sans Twitter, #MeToo n’aurait pas eu autant d’impact. Ça existait depuis 2006 et c’est seulement en 2015 que ça a réellement pris. Twitter, c’est une caisse de résonance.
Nalaa : Parfait comme terme. Ça décrit à la fois le potentiel et le côté chaotique. Pour en revenir au thème de l’épisode : petit cas pratique. Imaginons que je viens de créer une entreprise, et que je ne m’y connais absolument pas en User Experience. Comment cette compétence peut m’aider à lancer mon entreprise ?
Samora : Il y a 3 points, voire 4. T’aider à te poser les bonnes questions sur ton audience ? Qui sont tes utilisateurs, tes pain points, leurs processus actuels.
Une fois que je sais qui tu vises, par exemple du site de speed dating pour les entrepreneurs, je vais venir préciser et dire : « Bah non, ceux qui sont intéressés ce sont les entrepreneurs dans le digital. » Donc les entrepreneurs certes, mais qui travaillent avec le web.
Nalaa : C’est le product to market fit ?
Samora : Non, c’est le persona.
Nalaa : Ah, nouvelle définition du persona. Tu peux préciser ?
Samora : Alors là, je parlais du persona UX. Le persona marketing, c’est une tranche de population définie par ton produit ; UX = par habitude et par mode d’utilisation, un ensemble de comportements, comportements d’achat, socio-démographiques, CSP+ ; là, on est complètement là-dessus.
Nalaa : Oui, c’est vrai qu’il y a moins cet aspect comportemental ou alors il est toujours en rapport avec l’achat. Tu as parlé de poser les bonnes questions et du persona UX ensuite ?
Samora : Prise de recul sur le produit pour éviter les préconçues. Quelles fonctionnalités sont possibles ? Quelles features sont prioritaires ? Est-ce que les techniques s’appliquent aux services ? On va apporter un regard expert sur la meilleure manière de créer son produit final.
Nalaa : Est-ce que les techniques du design produit peuvent s’appliquer à un prestataire de service ?
Samora : Ah oui, carrément, le design thinking s’applique totalement !
Nalaa : Ouais ça me parle carrément et d’ailleurs dans le prochain épisode je vais recevoir un invité qui va intervenir dessus. Donc, est ce que tu peux expliquer un peu le design thinking ?
Samora : Ouais ! Le Design thinking c’est un état d’esprit, c’est une façon de penser la création de produit sur l’utilisateur. Pour pas faire un truc trop complexe c’est se dire aussi qu’on va jamais commencer la création d’un service ou d’un produit sans penser d’abord à l’utilisateur, ces usages, prototyper ces usages, les tester et ensuite en tirer des conclusions; pour voir si on ne retourne pas derrière pour repartir sur une phase de recherche, si l’on a pas eu le résultat escompté à la fin. Donc c’est vraiment un process, qu’on appelle parfois le double diamant.
Nalaa : Et ça peut carrément s’appliquer à la vente de bokit à Basse Terre par exemple?
Samora : Fluidifier la vente de bokit, gestion des files d’attente pour éviter les longues files d’attente et garder une expérience authentique qui correspond aux habitudes et au fonctionnement des gens.
Lien entre digital et physique
Nalaa : C’est un exemple très parlant pour les entrepreneurs de concilier le digital avec le physique. Parce que Basse-Terre est terre d’innovation, c’est quand même là où l’agoulou a été inventé. Merci Orlane et Célian pour le rappel. Du coup, il y a clairement des choses à faire. Si vous connaissez des gens qui vendent des bokits, faites-leur écouter ce podcast.
Alors, trouves-tu qu’il y a une différence entre le marché français et le marché guadeloupéen au niveau du digital ?
Samora : Ah oui ! C’est différent ! Et d’ailleurs, il y a des gens qui peuvent le prendre mal, mais j’insiste : ce n’est pas mieux, c’est différent. Comme à la différence de la Croatie, l’approche digitale chez nous est différente par rapport notamment aux usages. Tu vois par exemple à WhatsApp, on l’utilise pour tout : livraisons, commandes, groupes familiaux, c’est institutionnalisé. Par rapport à d’autres endroits comme l’Hexagone je n’ai jamais vu un usage aussi intensif. L’échange de vidéo (parfois peut être un peu trop hein ) ; Et je pense que si on pouvait payer nos courses au marché avec WhatsApp, les gens le feraient.
Nalaa : Et puis aux Antilles c’est culturellement ancré. D’ailleurs, je dirais même que l’utilisation de WhatsApp est plus pointue. Je me souviens, quand j’étais en France, j’avais envoyé un audio à une collègue et elle m’avait dit : « Ah, je ne savais même pas qu’on pouvait envoyer des vocaux ! »
Les choses à éviter
Nalaa : Passons aux choses à éviter. Quels sont les a priori ou éléments à éviter quand il s’agit de product design ?
Samora : Partir sur des a priori et des idées préconçues. Il faut toujours vérifier ses hypothèses auprès des utilisateurs.
Nalaa : Et au final on en revient à remettre l’humain au centre de la démarche, car du coup c’est ce que tu disais c’est qu’il faut éviter de faire des hypothèses sans parler à personne.
Samora : Ouais c’est ça !
Les facteurs de succès
Nalaa : Pour toi, qu’est-ce qu’une stratégie de product design efficace ?
Samora : Une bonne stratégie de design s’attache à respecter les étapes du double diamant : bien définir les hypothèses et les objectifs du projet (c’est à dire avec ma recherche d’hypothèse je veux permettre aux gens de pouvoir faire des enregistrements de podcast dans un lieu, les objectifs c’est de pouvoir le faire pour tel budget dans tel limite de temps ), rechercher et analyser les besoins des utilisateurs (donc les gens qui veulent enregistrer des podcasts, qu’est ce qu’ils veulent faire? être en autonomie totale? , avoir un soutien ?, est ce qu’il faut une application qui les aident à enregistrer , à booker leur date…) prototyper et tester la solution toujours auprès des utilisateurs (essayer et ensuite analyser pour savoir si ça a bien marcher auprès de l’utilisateur) .
Nalaa : Ok, très clair, peux-tu donner quelques exemples de sites qui ont un UX exceptionnel ?
Samora : Amazon c’est un peu amélioré, mais je dirai Airbnb, Apple et Notion.
La question des tarifs
Nalaa : Passons à la fameuse question des tarifs. Combien ça coûte de mettre en place une démarche d’UX dans son business de A à Z ?
Samora : Très clairement intégrer l’UX dans sa démarche a un prix, mais ce n’est pas le même prix pour tout le monde. En tant que prestaire de service de design pour une marque, je fais attention qu’il s’agit d’Orange ou d’Agoulou, car ils n’ont pas les mêmes besoins, ils n’ont pas les mêmes timeline, ils n’ont pas les mêmes budgets. Et je ne vais m’empêcher de faire un truc qui peut aider une entreprise à taille plus petite, juste parce que je veux que des contrats avec de grandes entreprises. Je dirais qu’il y a une discussion à avoir avec le client, sur les chiffres et jusqu’où il veut aller.
Nalaa : Je fais un petit rappel sur le fait que apprendre à avoir un budget sur l’année, à penser aussi au retour sur investissement de certaines actions, ben c’est primordial.
Meilleure anecdote
Nalaa : Storytime, quelle est la meilleure anecdote ou ta pire expérience en UX ?
Samora : C’est assez difficile on se souviens toujours des trains qui arrivent en retard et pas des trains qui arrivent à l’heure. j’ai eu plein de bonne expérience mais si je parlais d’une mauvaise expérience, je dirais, un travail quand je bossais chez Bouygues Telecom qui est une très bonne boîte! mais pour laquelle j’avais bossé 6 mois sur un projet autour de la SAV. Donc créer le nouvel outil SAV pour les vendeurs.
Nalaa : Challenge !
Samora : Gros challenge j’ai du rencontrer des vendeurs, j’ai été en boutique, j’ai tout donné sur ce projet de la sueur et du sang. Il y avait un budget d’un peu près 1 ou 2 millions d’euros. C’était mon premier gros budget ou j’étais seul designer. Et au bout de 6 mois de travail on vient me dire, c’est mort on fait plus.
Nalaa: On fait plus… Oh les grosses boites ! je comprend et je compatie. Pourquoi cette anecdote ?
Samora : C’est une boite avec laquelle je n’ai que des bons souvenirs quasiment; c’est le seul moment ou je me suis sentis vraiment …heu, et puis j’ai été mis sur d’autres projets qui sont allés jusqu’au bout. Mais ça a été une expérience vraiment marquante.
Nalaa : Tu m’étonnes… Comment les compétences du marketing digital vont-elles évoluer dans la Caraïbe, selon toi ?
Samora : Je pense que dans le futur ça va prendre encore plus d’ampleur parce que je pense que ceux qui ont été faire des études justement et qui ont été au contact des entreprises européennes même internationales vont être amenés ben à revenir et à retravailler avec la Caraïbes et donc apporter des changements dans les façons de faire, apporter des changements dans les process. C’est comme ça que je le vois, comme une passation, comme autant dans les pays on apprends le truc, ben autant nous ça peux nous apprendre des choses quand on revient et quand on prend contact avec des entreprises dans notre bassin caribéen.
Récapitulatif
Nalaa : Comme d’habitude, le récap avant de se quitter. On a parlé de design produit, d’UI, d’UX, de Design Thinking, donc je vais tâcher de faire de l’ordre dans tout ça.
Alors d’abord, la différence entre UX et UI, qui, tout comme marketing et communication, vont ensemble en réalité. L’UX fait référence à l’expérience utilisateur sur le web. Et l’UI représente l’interface avec laquelle l’utilisateur ou l’utilisatrice interagit. Ça peut être des pop-up, des boutons, des liens… tout ce qui peut se définir comme une interaction.
Ce sont des compétences auxquelles tu peux faire appel dès le début de ton projet. Comme Samora l’a rappelé tout au long de l’épisode, on pense toujours connaître sa cible sur le bout des doigts, et c’est souvent faux.
Le rôle de l’UX Designer est justement de faire sauter toutes les idées préconçues que tu as. Parce que bon, parlons franchement, quand on porte un projet, on peut parfois manquer d’objectivité sur les axes d’améliorations.
Ça t’évitera de faire un flop. Mais bon, comme on a vu avec les exemples de McDo et Starbucks, on peut toujours rectifier le tir, même après s’être bien trompé.
Le duo UX/UI est donc une excellente façon de te poser les bonnes questions sur ton audience, de prendre du recul sur tes offres et enfin de formuler les solutions les plus adaptées. En somme, un regard expert sur la meilleure façon de créer ton produit final.
Que tu vendes des bokits, des services ou un produit digital, l’UX est une approche de la création innovante centrée sur l’utilisateur. Pour éviter de faire des erreurs, il faudra donc toujours valider tes hypothèses auprès de tes utilisateurs. Et enfin, respecter les règles du double diamant. J’ai tout bon ?
Samora : Incroyable !
Conclusion
Nalaa : Samora, merci d’avoir accepté cette invitation. Qui aimerais-tu voir passer dans ce podcast ?
Samora : Eh bien j’aimerais faire intervenir une personne qui a une agence, justement qui bosse aussi avec le digital, Shorty de Loxymore mais aussi de l’agence 88.
Nalaa : Shorty est nominé ! Où est-ce qu’on peut te retrouver ?
Samora : On peut me retrouver sur mon compte Instagram Le Mwakast pour découvrir mes vidéos, mon podcast et tous mon univers. Et aussi sur Twitter mwakast.
Nalaa : Merci, Samora. Si, à la suite de cet épisode, tu souhaites poser des questions, tu peux nous envoyer un DM sur Insta @saucesdigitales au pluriel.
Toutes les infos de contact et les outils évoqués sont dans la description de l’épisode.
Et n’oublie pas, si tu as aimé, tu peux nous laisser 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify !
On se retrouve bientôt pour plus d’interviews d’expertes et d’experts sur les nombreux métiers du digital.